Rapport 2013-2014

Oprhelinat d’Odobesti, Roumanie

 

Notre dernière visite à Odobesti date de 2011. Elle a certes conforté ce que nous voyions depuis de nombreuses années : le bien-être des enfants encadrés et soignés avec respect et rigueur. C’est la raison pour laquelle il est inutile de programmer des voyages trop fréquents pour voir toujours les mêmes bons résultats.

 Toutefois, nous regrettons de devoir chaque année réclamer les états financiers justificatifs (au demeurant très bien faits et complets lorsque nous les recevons) au lieu de les avoir spontanément du bénéficiaire. D’ailleurs cette année, ne les ayants pas réclamés, nous ne les avons pas reçus. La décision est prise de suspendre notre ordre de paiement automatique et d’attendre une réaction de la part des responsables en Roumanie. Il n’y aura pas de conséquences pour les enfants, car leurs réserves sont suffisantes.

Orphelinat de Bulaya, RD Congo

En février 2013, S s’est rendue en RD Congo et a visité à nouveau l’orphelinat de Bulaya, que nous avions soutenu pendant deux ans et où nous avions dû suspendre en catastrophe et le cœur lourd notre aide, lorsqu’un personnage malveillant local en avait pris la direction.

 Un nouveau directeur expatrié avait été nommé et nous fondions beaucoup d’espoir pour recommencer notre aide aux orphelins congolais. Malheureusement, GLH a été violemment écarté par le personnage congolais précité et nous n’avons plus eu aucune possibilité de verser quoi que ce soit en faveur de ces pauvres gosses.

Lors du dernier voyage en janvier 2014 à Bulaya, la situation était indescriptiblement dramatique et aucun moyen d’agir pour nous. C’est vraiment une grande tristesse !

 Advanced Orphanage School de Makeni, Sierra Leone

S et R se sont à nouveau rendus à Makeni en décembre 2013. Voici le récit :

Nous avons été invités à la fête de Noël de l’école-paillote, l’Advanced Orphanage School. C’était le dernier jour avant les vacances de Noël et une grande célébration a été programée sous le manguier ! Nos 250 enfants ont dansé comme des pros, des plus petits aux plus grands. C’était vraiment beau de voir la joie dans leurs yeux, surtout que deux immenses marmites mitonnaient à l’arrière de la paillote. Après les danses et quelques discours pleins d’emphase (comme seuls les Africains savent les faire), les enfants se sont mis en rang, chacun tenant une gamelle et une cuillère dans les mains et les marmites furent apportées au centre de l’assemblée. Chacun a attendu avec patience pour recevoir une portion ENORME de riz et de sauce (avec des morceaux de poisson dedans…) et s’est dirigé sur un siège ou à même le sol pour déguster. Après, chacun a reçu un sachet de boisson sucrée (oui oui un sachet !) et une sucrerie pour le retour dans leur village. Vous avez compris que tous ces bienfaits ont été financés avec la contribution d’ASSEDA.

Ce projet fonctionne extrêmement bien, grâce à l’implication d’amis dans l’hôpital voisin, qui achètent les denrées avec notre argent et les distribuent régulièrement. Avec peu de frais (un repas coûte 6 centimes !) nous arrivons à donner du bonheur à un grand nombre (250). De plus, les enfants savent qu’ils doivent aller à l’école pour avoir à manger, car quand ils ne viennent pas ils ne participent pas à la distribution.

De plus, compte tenu du bon état de nos finances, nous avons pu engager ASSEDA pour une aide supplémentaire à Makeni : un village de population frappée par la polio, et donc incapables de subvenir correctement à leurs besoins, nous a demandé de l’aide pour scolariser leurs enfants (tous ne sont pas forcément atteint des séquelles de la polio, étant enfants de parents malades).

Nous avons pris la décision de payer les frais de scolarité de 20 enfants, 10 à l’école primaire et 10 à l’école secondaire. S a fait les photos et nous avons une petite fiche descriptive pour chacun d’entre eux. Vous pouvez les obtenir sur demande par mail. Le montant nécessaire pour une année scolaire s’élève à 1’500 $US pour les 20 enfants. Cela couvre l’inscription, l’uniforme et les fournitures.

 Depuis notre voyage, le pays et aussi la région de Makeni ont été durement touchés par le virus Ebola (largement médiatisé) mais encore par la fièvre Lhassa (ce dont personne ne parle, mais aussi dangereuse et mortelle qu’Ebola…). Lors du prochain voyage, sûrement avant la fin de cette année 2014, nous regarderons s’il faut financer un plus grand nombre de repas (actuellement 3x par semaine, augmentation à 5x par semaine ?), dédommager éventuellement les enseignants de nos 250 orphelins qui travaillent bénévolement à ce jour, installer un point d’eau près de l’école, etc.

 Orphelinat La Providence, Kinshasa, RD Congo

C’est le projet pour lequel nous vous avions demandé de venir nombreux, car un grand malheur venait de survenir : « papa » (appelation très commune en Afrique) Moïse, responsable-encadreur des 11 orphelins, venait de se noyer dans la rivière lors d’une excursion avec les enfants. De plus, notre contact D, employé de l’ONU et responsable de notre argent sur place, a reçu sa mutation pour Goma à l’extrême est du pays, à des milliers de kilomètres de Kinshasa. La continuité de notre aide était compromise et il nous fallait étudier diverses propositions pour continuer notre soutien.

 D’une part, D nous a informé juste avant l’assemblée que les enfants allaient mieux et ne semblaient pas trop choqués par ce qui venait d’arriver. Les 3 personnes « employées » par ASSEDA ont assuré l’encadrement des enfants et l’association hongroise-congolaise qui a fondé l’orphelinat et finance l’entretien de la maison se charge de trouver un remplaçant au pauvre papa Moïse.

D’autre part, D nous propose de continuer notre soutien par l’entremise de L, qui est en fait son épouse, employée du PNUD (programme alimentaire de l’ONU) et qui reste à Kinshasa. Comme elle ne disposera pas d’autant de temps que D pour visiter les enfants, R se charge demander à un ami du CICR, domicilié à Kinshasa, s’il peut assumer cette tâche. Depuis notre assemblée, O a accepté avec enthousiasme de le faire pour ASSEDA. Ainsi, la continuité de notre aide est assurée pour au moins un an.

L’assemblée vote pour continuer le versement de 1’100.- frs mensuels pour ce projet tout en restant attentifs aux rapports financiers.

Invitée : Mme RC – présentation du Refuge pour enfants Juan XXIII en Colombie

Madame C, hygiéniste dentaire de métier, nous présente un projet en Colombie qu’elle va visiter le 25 juillet 2014 avec M. G, le bienfaiteur suisse du refuge pour enfants. Lors de son séjour, elle fera passer des visites de contrôle dentaires aux enfants.

Monsieur VG,  d’origine sud-américaine, aide à lui tout seul, depuis 6 ans, le Refuge pour enfants Juan XXIII à Armenia/Calarca en Colombie. Il récolte chaque année quelques fonds auprès de ses collègues et amis. Avec l’argent reçu, il finance les améliorations au Refuge lors de ses voyages annuels. C’est lui-même qui commande les travaux et/ou les dépenses et qui les paie.

Le Refuge accueille entre 180 et 200 enfants de la naissance à l’âge pré-adulte. Beaucoup d’entre eux ont été maltraités, violés, certaines jeunes filles (entre 14 et 18 ans) se retrouvant enceintes de leur propre père, etc. Pas besoin de faire l’étalage des horreurs subies, mais il y en a une longue liste.

Le gouvernement a imposé certaines modifications pour que le Refuge puisse continuer légalement son œuvre. Beaucoup ont été réalisées lors des précédents voyages de Monsieur G, mais d’autres restent à faire (voir annexe « J’ai un rêve »)


 

Dernière minute ! Dernière minute ! Dernière minute ! Dernière minute !

Monsieur B, fidèle membre d’ASSEDA, a été très ému de l’exposé fait par Madame C. Il a rencontré Monsieur G personnellement après notre assemblée et lui a demandé combien il faudrait pour financer tous les besoins dont la liste est en annexe. Touché dans son cœur il a eu la grande générosité d’offrir 15’000.- frs (soit la quasi totalité !) à travers ASSEDA pour les réaliser !!!

Dire MERCI est bien peu de chose pour une telle générosité … Mais nous n’avons malheureusement que ce mot à offrir à Monsieur B. Les larmes que nous avons vu dans les yeux de Monsieur G, lorsqu’il a appris cette bonne nouvelle, parlent certainement mieux de la grandeur de ce geste.


 

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