Rapport 2012-2013

Oprhelinat d’Odobesti (Roumanie)

Il n’y a pas grand chose de nouveau à dire, l’activité étant la même depuis de nombreuses années. Rassurés en 2011 par notre visite surprise, nous avons continué notre aide comme d’habitude, à raison d’environ 800 frs par mois (plus ou moins selon taux de change euro).

La seule remarque formulée par R, qui a eu une discussion téléphonique avec l’un des responsables de là-bas, est que les enfants grandissent (ils ont actuellement autour de 15 à 17 ans pour la plupart) et donc les besoins changent. Certains entreprennent des études, d’autres doivent apprendre un métier et il faut les préparer à leur envol dans la vie d’adulte, ce qui implique leurs encadreurs d’une manière différente. Rien d’autre que des soucis de n’importe quelle famille dont les enfants grandissent en somme…

 Orphelinat de Bulaya, RD Congo

En février 2013, S s’est rendue en RD Congo et a visité à nouveau l’orphelinat de Bulaya, que nous avions soutenu pendant deux ans et où nous avions dû suspendre en catastrophe et le cœur lourd notre aide, lorsqu’un personnage malveillant local en avait pris la direction.

Aujourd’hui, la situation a changé. Un nouveau directeur à été nommé depuis octobre 2012, GLH, administrateur originaire de l’île Maurice, mais ayant vécu de nombreuses années à Londres. S et G se sont rencontrés à de nombreuses reprises pendant le séjour et nous avons acquis la conviction que ce nouveau directeur est quelqu’un de droit et surtout avec suffisamment de caractère pour avoir pratiquement écarté le précédent directeur véreux. D’ici quelques semaines, nous devrions être fixés sur sa mise hors d’état de nuire définitive, ce qui nous laisserait la possibilité de recommencer nos versements. A ce jour d’ailleurs, seul G a la signature sur le compte bancaire local où nous pourrions effectuer les transferts.

Depuis 2011 jusqu’en octobre 2012, l’orphelinat a été anarchiquement géré. Certains encadreurs se sont enfuis, d’autres sont restés. Des 40 garçons d’autrefois, on en a retrouvé aujourd’hui 52 plus 6 filles, soit 58 au total. Les garçons les plus âgés ont jusqu’à 22 ans (tout en suivant l’école secondaire ce qui n’est pas du tout inhabituel en RD Congo) et la fille la plus âgée a 13 ans, ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes d’encadrement que nous avons demandé à G de régler le plus vite possible ! Les plus jeunes ont quant à eux environ 5-6 ans.

Par ailleurs, l’état des bâtiments est dramatiquement le même qu’il y a deux ans, les moustiquaires données en 2009 semblent avoir disparu. Paraît-il que les congolais s’en servent parfois pour pêcher…

Aujourd’hui, G a nommé 6 dames qui encadrent chacune une dizaine d’enfants et « papa » Florent, responsable administratif de l’orphelinat. Ce dernier nous a fait parvenir 58 fiches, une pour chaque enfant, avec sa photo, ses nom et prénom, sa date de naissance quand elle est connue, son degré de scolarité et son historique qui l’a amené jusqu’ à l’orphelinat de Bulaya. La tristesse qui se lit dans leur regard est frappante et affligeante.

Dès que nous aurons la certitude de l’écartement définitif de l’ancien directeur, nous reprendrons nos versements de 1’200 $US par mois pour nourrir et entretenir à nouveau les enfants.

Orphelins de Makeni, Sierra Leone

Décembre 2012, S et R se sont rendus en Sierra Leone pour différents projets, notamment dans le domaine médical, ainsi que dans l’aide à des lépreux et à des polios.

R explique où se situe géographiquement la Sierra Leone, en prolongement de l’ouest du continent africain après le Sénégal, la Guinée-Bissau, son voisin de l’ouest la Guinée-Conakry et son voisin de l’est le Libéria. Le pays a une forme « ronde » d’une superficie à peu près égale à la Suisse. Sa capitale Freetown se situe en bord de l’océan Atlantique et Makeni est la seconde ville en importance, à 200km au nord, à peu près au centre du pays.

Pendant notre séjour, nous avons visité une école-paillote où 250 enfants, soit orphelins, soit rejetés, sont scolarisés par 6 professeurs bénévoles. Après l’école, ils sont plus ou moins dispersés dans des familles où ils sont traités bien souvent comme des « esclaves ménagers », recevant le minimum de nourriture pour qu’ils tiennent le coup sans défaillir.

Renseignements pris, leur procurer un repas coûte 6 centimes ! Ainsi, nous avons pris la décision dans l’urgence de payer une première tranche de 600 frs, ce qui constitue 10’000 repas, soit 3 mois de « riz-sauce » pour les 250 enfants à raison de 3 repas par semaine. Très rapidement, grâce à un don, nous avons payé le second trimestre, donc jusqu’en juin 2013. Pour juillet et août, on nous a demandé de ne rien payer, car ce sont les vacances scolaires et les enfants sont dans la nature. Malheureusement, nous ne savons pas ce qu’ils auront à manger pendant ces deux mois, mais il n’y a aucun moyen sûr de les nourrir.

C’est un ami personnel de S et R, HP, ancien physiothérapeute de la Clinique de la Lignière, fondateur de l’hôpital sierra léonais à Makeni et vivant sur place qui reçoit l’argent d’ASSEDA, achète les denrées et les distribue chaque semaine, évitant ainsi toute possibilité « d’évasion » ! Par ailleurs, les administrateurs de l’hôpital font régulièrement des visites surprises de contrôle à l’école pour observer la distribution des repas. Nous sommes donc confiants.

Lors de notre prochain voyage sur place, nous étudierons la possibilité de compléter en protéines ce fameux riz-sauce nutritionnellement pauvre et en ferons part aux membres d’ASSEDA. En effet, dans l’état actuel de l’aide, cela représente un investissement de 2’000 frs par année et nos réserves nous permettent d’envisager plus.

Orphelinat La Providence, Kinshasa, RD Congo

L’aide aux 11 orphelins s’est poursuivie en 2012 à raison de 1’000 frs par mois. DM, employé de l’ONU à Kinshasa, est toujours notre efficace correspondant sur place. Nous avons beaucoup apprécié son extrême implication dans l’aide à cet orphelinat. Avec son épouse, il complète de sa propre poche le versement mensuel aux enfants, pour couvrir les 1’200 $US nécessaires à leur entretien, aussi bien en nourriture qu’en produits d’hygiène, fournitures scolaires, etc. Chaque mois, nous recevons des rapports financiers complets. De plus, D se rend souvent le week end à l’orphelinat et organise des sorties natures ou autres, dont ils nous envoie les photos et où la joie des enfants est bien visible ! Nous lui sommes très reconnaissants pour son travail bénévole et l’assurance qu’il nous donne d’une utilisation efficace de notre soutien.

 

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